Face à l’évolution de la demande en soins et à la surcharge des infrastructures hospitalières, le recours à l’hospitalisation à domicile (HAD) s’intensifie. Cette montée en puissance des services d’HAD se fait dans un contexte de virage ambulatoire impulsé par la gestion des établissements de santé.
La gestion des hôpitaux face à la montée en puissance de l’HAD
L’évolution du parcours de soins des patients a généré des changements majeurs dans la gestion des établissements de santé. En effet, les hôpitaux, confrontés à une diversification de l’offre de soins et à une augmentation du taux de chirurgie ambulatoire, doivent faire face à des défis de taille.
Au sein de ces établissements, le nombre de lits est devenu un enjeu majeur. Les hôpitaux doivent souvent jongler entre le besoin d’accueillir de nouveaux patients et la nécessité d’optimiser l’occupation des lits. Dans ce contexte, l’assistance des hôpitaux par l’HAD prend tout son sens. La possibilité d’apporter des soins médicaux à domicile permet de libérer des lits hospitaliers et d’améliorer la qualité de vie des patients.
En outre, les hôpitaux doivent aussi faire face à une montée en puissance des exigences en matière de soins d’hygiène et de soins palliatifs. Pour y répondre, l’HAD peut être une solution efficace.
La contribution des soignants au développement de l’HAD
La prise en charge des patients HAD repose sur le travail des professionnels de santé à domicile. Infirmiers libéraux, aides-soignants, ils sont à la manœuvre pour faire fonctionner ce modèle de soins.
Les infirmiers et les aides-soignants jouent un rôle clé dans la mise en place et le suivi des soins à domicile. Ils sont le lien entre le patient, l’hôpital et le médecin traitant. Leur travail de coordination est essentiel pour assurer la continuité et la qualité des soins.
Ces professionnels de santé doivent par ailleurs faire preuve de polyvalence. Ils interviennent sur des soins d’hygiène, de suivi médical, de prévention et d’éducation à la santé. Leur rôle est d’autant plus crucial dans le cadre des soins palliatifs, où l’accompagnement des patients et de leurs proches est primordial.
Le rôle de la Cour des comptes dans la régulation de l’HAD
La Cour des comptes, dans son rôle de contrôleur de la gestion publique, a également un rôle à jouer dans le développement de l’HAD. Son regard critique sur les comptes des hôpitaux et des établissements de santé contribue à l’évolution des pratiques et à la montée en puissance de l’HAD.
Dans ses différents rapports, la Cour des comptes a ainsi pu mettre en lumière certains dysfonctionnements dans la gestion des hôpitaux, notamment en ce qui concerne l’utilisation des lits. Ces observations ont largement contribué à orienter les politiques de santé vers une valorisation de l’HAD.
Par ailleurs, la Cour des comptes peut également être amenée à évaluer l’efficacité de l’HAD, notamment en termes de qualité des soins et de coûts. Ces évaluations sont précieuses pour orienter les politiques de santé et contribuer à la montée en puissance de l’HAD.
Le virage ambulatoire s’inscrit dans une logique d’optimisation et de diversification de l’offre de soins. En ce sens, l’HAD apparaît comme une solution d’avenir, à la croisée des enjeux de gestion des hôpitaux, de l’engagement des soignants et de la régulation par la Cour des comptes.
La montée en puissance de l’HAD permet non seulement de désengorger les hôpitaux, mais aussi d’apporter une réponse adaptée aux besoins des patients. Ce modèle de soins, plus humain et flexible, a encore de beaux jours devant lui. En cette année 2024, l’HAD continue son ascension et s’impose de plus en plus comme une solution incontournable dans le paysage de la santé en France.
