Le neuroblastome est un cancer du tissu nerveux et observé chez les nourrissons et les jeunes enfants, généralement âgés de moins de 5 ans. Il existe plusieurs façons de détecter la présence d’un neuroblastome chez un enfant. Voici un résumé des différentes méthodes pour diagnostiquer le neuroblastome.
Le neuroblastome désigne une tumeur maligne dans le tissu nerveux, plus précisément dans le système nerveux sympathique. Le système nerveux sympathique est concerné par certaines fonctions corporelles telles que le rythme cardiaque et la pression sanguine. Environ un enfant sur 100 000 est touché par un cancer des cellules nerveuses.
Le neuroblastome passe en partie inaperçu en raison du fait que les symptômes deviennent évidents après la tumeur s’est métastasée dans plusieurs parties du corps. Cela est également dû au fait que ce cancer des cellules nerveuses survient chez les bébés et que ses symptômes imitent des maladies et des virus courants. En outre, les nourrissons ne sont pas toujours en mesure d’exprimer clairement et exactement la douleur et les symptômes ressentis. Les causes exactes ne peuvent être mises en évidence. L’étiologie soupçonne la contribution de facteurs parentaux tels que la consommation d’alcool, le tabagisme, la consommation de médicaments pendant la grossesse et l’accouchement. Cependant, un facteur génétique a aussi été élicité ; des cas familiaux ont été identifiés.
Diagnostic du neuroblastome
Les symptômes du neuroblastome ne deviennent certains qu’après la métastase de la tumeur dans différentes parties du corps. On peut donc se demander comment cette affection est diagnostiquée. Plusieurs changements ont déjà eu lieu dans le corps au moment où le patient se présente pour des tests de diagnostic ; ce cancer peut de ce fait être détecté et confirmé à différents niveaux des organes, tissus, échantillons de sang, etc. En observant les symptômes probables, un médecin peut suggérer un ou plusieurs des tests de diagnostic suivants.
Tests généraux d’examen physique
Palpation de l’abdomen :
L’examinateur va palper différentes parties du corps du patient avec ses mains et ses doigts, et ainsi vérifier la taille, la consistance, la sensibilité des différents organes du corps.
Raison d’être : La plupart des neuroblastomes se déclenchent dans l’abdomen, c’est ainsi la première partie du corps à vérifier.
Observation : Les réponses inhabituelles (s’il y en a) du patient à la palpation sont notées.
Tension artérielle et pouls :
En moyenne, la tension artérielle normale d’un nourrisson est de : systolique > ; 90 mmHg et diastolique > ; 60 mmHg
Raisonnement : Si une tumeur se métastase dans la glande surrénale, elle affecte le plus significativement la pression artérielle et le rythme cardiaque d’un patient.
Observation : Le patient présente le plus souvent une pression artérielle et une fréquence cardiaque élevé.
Ganglions lymphatiques gonflés :
L’examen physique des membres permet de détecter des ganglions lymphatiques gonflés.
Raison d’être : La métastase du neuroblastome entraîne un gonflement des ganglions lymphatiques.
Observation : Les ganglions lymphatiques semblent gonflés.
Tests pour la localisation de la tumeur primaire
*Les résultats sont confirmés par la réalisation de plus d’un seul test.
Scanner osseux :
Une scintigraphie osseuse implique l’injection d’une infime quantité de matériau radioactif dans une veine. En parcourant le corps, il se localisera dans différentes parties du corps et émettra des radiations, qui seront détectées par une caméra.
Raison d’être : Si une tumeur est située dans l’os, le renouvellement osseux (ou métabolisme) augmentera, donc plus de matière radioactive s’y localisera (que normalement) et donc plus de radiations seront émises.
Observation : La détection de « points chauds » de rayonnement dans une scintigraphie osseuse suggère la présence d’une tumeur.
Radiographie et tomodensitométrie :
En général, on effectue une radiographie des os et du thorax, et une tomodensitométrie du thorax et de l’abdomen. Un scanner permet de visualiser les parties internes du corps sans superposition. CT signifie tomographie assistée par ordinateur.
Raisonnement : La radiographie révèle la présence de tumeurs. Un scanner révélera les tumeurs qui restent cachées dans une radiographie (puisque le scanner génère des images sans l’effet de superposition).
Observation : La présence de la tumeur, et ainsi le stade du neuroblastome, peut être estimée par cette imagerie.
Scanner IRM du thorax et de l’abdomen :
La procédure d’IRM (imagerie par résonance magnétique) consiste à appliquer un champ magnétique sur le corps du patient (ou sur une certaine partie du corps). Le champ magnétique fait que les noyaux des atomes du corps du patient s’alignent et résonnent d’une manière particulière. Cette résonance est détectée et utilisée pour construire une image interne de la partie du corps scannée.
Raison d’être : La présence d’une tumeur peut conduire un organe à émettre une résonance inhabituelle, et donc à déformer l’image construite.
Observation : Une image déformée indique la présence d’une tumeur dans la partie du corps scannée.
Tests supplémentaires
*Ces tests sont réalisés à un niveau de confirmation supplémentaire.
Biopsie de la moelle osseuse :
Une petite quantité de moelle osseuse est aspirée à l’aide d’une aiguille dans l’os de la hanche, puis observée au microscope.
Raison d’être : Dans le cas où la tumeur a métastasé dans l’os, des proportions anormales de différentes cellules peuvent être observées dans la moelle. La morphologie des cellules peut également changer.
Observation : La présence de tumeurs peut être détectée. La nature de la tumeur (bénigne ou maligne) peut de plus être déterminée.
CBC (Complete Blood Count):
CBC consiste à dénombrer le nombre de cellules de chaque type de cellules sanguines afin de détecter des proportions anormales.
Raisonnement : L’une des complications du neuroblastome est l’anémie.
Observation : Des proportions anormalement basses de globules rouges indiquent un état anémique.
Le scintiscan au mIBG:
Le scintiscan au mIBG (metaiodobenzylguanidine) consiste à injecter des molécules radioactives de mIBG dans la veine. Les neurones sympathiques absorbent cette molécule.
Raisonnement : la mIBG est un analogue fonctionnel de la norépinéphrine. La norépinéphrine est un neurotransmetteur et est absorbée par les neurones sympathiques. Les molécules de mIBG ayant une structure et une fonction similaires à celles de la norépinéphrine, elles sont également absorbées par les neurones sympathiques. Une tumeur dans les neurones sympathiques (comme on l’observe dans le neuroblastome) entraînera donc l’absorption d’une plus grande quantité de molécules de mIBG.
Observation : Un « point chaud » de rayonnement détecte la présence d’une tumeur dans les neurones sympathiques, c’est-à-dire un neuroblastome.
Test urinaire :
L’urine du patient est examinée pour détecter des niveaux élevés de catécholamines, dopamine, HVA (acide homovanillique), VMA (acide vanillylmandélique).
Raisonnement : Les tissus nerveux de l’organisme (y compris les neurones sympathiques) synthétisent les catécholamines et les métabolites associés dans l’organisme. La présence d’une tumeur augmentera les quantités de ces métabolites synthétisés dans l’organisme.
Observation : Des taux élevés de catécholamines et de métabolites apparentés indiquent un neuroblastome.
Le diagnostic de toute maladie (y compris le neuroblastome) ne peut pas et ne dépend pas d’un seul test. Souvent, plusieurs tests sont effectués pour confirmer les résultats obtenus lors des tests préliminaires. Ce n’est que si tous les résultats des tests sont conformes que le patient est déclaré atteint ou non d’une maladie particulière. Les médecins et les prestataires de soins de santé sont tout à fait disposés à répondre à tous les doutes et à toutes les questions relatifs à la maladie et aux problèmes du patient. Les parents du patient doivent s’efforcer de bien comprendre les procédures de test et de s’instruire autant que possible. De cette façon, ils pourront mieux préparer leurs enfants aux tests
Disclaimer: Cet article est purement informatif et éducatif et ne constitue pas un conseil. Si les utilisateurs ont besoin d’un avis médical, ils doivent consulter un médecin ou d’autres professionnels de la santé appropriés.
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